La capacité du télescope à choisir parmi les modèles de l’univers

Animation numérique et vidéo, 15:00 min. 2016 


Le 20e siècle a vu une véritable révolution en astronomie causée principalement par l’élaboration de la théorie de la relativité qui ouvrira la porte à la découverte et à la conceptualisation d’un grand nombre d’objets et de phénomènes jusque là inimaginables; la fabrication de nouveaux télescopes de plus en plus puissants et médiatisés auprès du public; et de l’intégration d’appareils photographiques aux télescopes, suivie par la modélisation informatique qui ont permis de considérablement augmenter notre capacité à voir et à concevoir les objets et phénomènes célestes.

Ces facteurs réunis entraîneront une transformation radicale de notre représentation de l’espace et conséquemment, de notre conception ontologique du monde. Cette transformation ne touche pas que les scientifiques, mais l’ensemble du public qui se voit informés par les journaux, la télévision et le cinéma des découvertes récentes. En effet, les sommes requises par la recherche, la production et l’opération des outils nécessaires à cette découvertes sont telles qu’il est nécessaire de s’assurer de l’acceptation sociale des investissements gouvernementaux. Il n’est pas ainsi étonnant de constater qu’une agence telle que la NASA ait intégré la communication à son mandat.

La capacité du télescope à choisir parmi les modèles de l’univers
est un examen de l’iconographie de l’astronomie au 20e siècle. Les portraits de télescopes et radioscope “vedettes” et hautement médiatisés : Hooker, Hale, Lovell, Very Long Array, Hubble et le futur Square Kilometer Array servent d’ancrage à un examen de la transformation des modes de représentation de l’univers sur un plan plastique, notamment par la transformation progressive des techniques et médium de la représentation, mais également sur le plan formel. On y voit progressivement se dessiner la forme et le mouvement de l’univers tel que nous le concevons aujourd’hui à travers certains objets célestes sélectionnés. On constate que plus nous avançons dans le temps et plus on s’éloigne de l’objet pour s’approcher d’un concept modélisé.

La vidéo à deux canaux est constituée d’un assemblage d’images tirées de documentaires, d’archives, d’articles scientifiques ainsi que d’animations que j’ai créé, ajoutant ainsi moi-même à la somme des représentations qui croît chaque année. Il ne faut pas hésiter à y voir une pointe d’humour dans le choix de plusieurs images qui paraissent bien fantastiques et beaucoup plus destinées à faire rêver qu’à accroître la connaissance. Le titre lui-même, tiré d’un article éponyme d’Allan Sandage, est une allusion amusée à l’idéal de connaissance et de vérité et à la confiance qu’à l’humain de l’atteindre malgré sa propre finitude, et, conséquemment, la limite de ses capacités.

Ce projet a obtenu le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, MERCI !

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The Ability of the Telescope to Discriminate Between Selected World Models

Digital animation and video, 15:00 min. 2016



The 20th century saw a real revolution in astronomy caused mainly by : the development of the theory of relativity which will open the door to the discovery and conceptualization of a large number of objects and phenomena hitherto unimaginable; the manufacture of new telescopes increasingly powerful and publicized to the public; and the integration of photographic devices into telescopes, followed by computer modeling that has dramatically increased our ability to see and design celestial objects and phenomena.

These combined factors will lead to a radical transformation of our representation of space and consequently of our ontological conception of the world. This transformation does not only affect scientists, but the entire public who is informed by newspapers, television and cinema of recent discoveries. Indeed, the sums required for the research, production and operation of the instruments needed for research in astronomy are such that it is necessary to ensure social acceptance of government investments. It is thus not surprising that an agency like NASA has integrated communication into its mandate.

The Ability of the Telescope to Discriminate Between Selected World Models
is an examination of the iconography of astronomy in the 20th century. The portraits of high-profile telescopes and radioscopes: Hooker, Hale, Lovell, Very Long Array, Hubble and the future Square Kilometer Array serve as anchors for an aesthetic examination of the transformation of the modes of representation of the universe, especially through the gradual transformation of techniques and medium of representation, but also on the formal level. We are gradually seeing the shape and movement of the universe as we conceive it today forming through certain selected celestial objects. We note that the more we move in time and the further we move away from the object to approach a modeled concept.

This project was supported by Conseil des arts et des lettres du Québec, THANK YOU !





Documentation : Guy L’Heureux
Galerie B-312, Montréal. 2015




Extra-Galactical Nebulae. Edwin Hubble. 1926

Animation, 04:00 min, 2016


Animation réalisée à partir de l’article éponyme d’Edwin Hubble publié dans The Astrophysical Journal, LXIV, 64, 1926, pp. 321-369. L’animation fut présentée en installation avec La Capacité du télescope à choisir parmi les modèles de l’univers.



Optical object in the Fields of Southern Hemisphere Radio Sources. II. Phillip K. Lüt. 1970

Animation, 07:50 min. 2016


Animation réalisée à partir de l’article éponyme de Phillip K. Lüt publié dans Astronomical Journal, Vol. 75, p. 1164-1170 (1970). L’animation fut présentée en installation avec La Capacité du télescope à choisir parmi les modèles de l’univers.



Dark Matter in the Universe. Vera C. Rubin. 1988

Animation, 14:24 min. 2016


Animation réalisée à partir de l’article éponyme de Vera C. Rubin publié dans Highlights of astronomy. Volume 7 - Proceedings of the Nineteenth IAU General Assembly, Delhi, India, November 19-28, 1985. L’animation fut présentée en installation avec La Capacité du télescope à choisir parmi les modèles de l’univers.



Contact

oh @ julietremble . com
vimeo.com/julietremble


En cours / Currently
Les planètes spectrales
Studio Telus du Grand Théâtre de Québec
26 mai - 21 septembre 2025

Abiogenèse : des étoiles aux fossiles
La Maison des artistes visuels francophones, Winnipeg
Exposition : 22 mai - 5 juillet 2025


À venir / Upcoming
Hors contexte parfait — Úr fullkomnu samhengi
The Factory, Hjalteyri, Islande
En partenariat avec Dazibao
Exposition : 3 juillet - 28 août 2025


Récemment /
Recently 

La catastrophe ultraviolette
Plein Sud art actuel, Longueuil
Exposition : 18 janvier - 29 mars 2025

Mariage funeste
Musée des beaux-arts de Saint-Hilaire
18 janvier - 23 février 2025

Explosion no 6
Programme AfterShock
Groupe Intervention Vidéo et A/CA.
Commissaires : Lorna Boschman et Sebnem Ozpeta.
Projection : 6 novembre 2024, Montréal
Bio

Julie Tremble est une artiste de la vidéo et de l’animation. Nourrie par le cinéma, les sciences naturelles, la littérature et la philosophie, elle s’intéresse aux constituants de l'univers, aux états de la matière et à leurs représentations. En mettant en scène des théories et enquêtes scientifiques, elle produit des science-fiction expérimentales, contemplatives et hallucinées.

Julie Tremble détient une maîtrise en études cinématographiques de l’Université de Montréal (2005) ainsi qu’un baccalauréat combinant cinéma et philosophie (2000). Son travail a été présenté au Canada et à l’international, dans des centres d’art parmi lesquels : le Museum Ludwig (Budapest), Dazibao, la Fonderie Darling et la Galerie Joyce Yahouda (Montréal), STUDIOTELUS du Grand Théâtre de Québec et VU (Québec), la Galerie d’art Foreman et Sporobole (Sherbrooke) ainsi que lors de différents festivals dont le Mirage Festival (Lyon), Mapping (Genève) le Festival du nouveau cinéma et le Festival international du film sur l’art (Montréal), Images Festival (Toronto), la triennale Espace [IM] Média (Sherbrooke) et ARKIPEL – Jakarta International Documentary and Experimental Film Festival. En 2013, elle reçoit le prix du CALQ pour la meilleure oeuvre d’art et d’expérimentation.

Elle a également présenté son travail lors des conférences internationales multidisciplinaires : rencontre biennale de l’International Society for the History Philosophy and Social Studies of Biology (Université de Toronto) et Origine de la vie, discours et représentation (Acfas, Université de Montréal). En 2023, elle a été accueillie en résidence de recherche à l'Institut de science et ingénierie supramoléculaires de Strasbourg (ISIS).





Bio

Julie Tremble is a video and animation artist. Nourished among other things by cinema, natural sciences, literature and philosophy, it is interested in the constituents of the universe, the states of matter and their representations.
By staging scientific theories and investigations, she produces experimental, contemplative, and hallucinatory science fiction.



Julie Tremble holds a Master's degree in Film Studies from the Université de Montréal (2005) and a Bachelor's degree combining cinema and philosophy (2000). Her work has been presented in Canada and internationally, in art centers including the Museum Ludwig (Budapest), Dazibao, the Darling Foundry and the Joyce Yahouda Gallery (Montreal), STUDIOTELUS at the Grand Théâtre de Québec and VU (Quebec City), the Foreman Art Gallery and Sporobole (Sherbrooke), as well as at various festivals including the Mirage Festival (Lyon), Mapping (Geneva), the Festival du nouveau cinéma and the International Festival of Films on Art (Montreal), Images Festival (Toronto), the Espace [IM] Média triennial (Sherbrooke), and ARKIPEL – Jakarta International Documentary and Experimental Film Festival. In 2013, she received the CALQ Award for Best Art and Experimental Work. 

She also presented her work at international multidisciplinary conferences: the biennal meeting of  The International Society for the History, Philosophy, and Social Studies of Biology (ISHPSSB) (University of Toronto) and Origin of Life, Discourse and Representation (Acfas, University of Montreal). In 2023, she was hosted for a  research residency at the Institute of Supramolecular Science and Engineering in Strasbourg (ISIS).